[Giggle]Voir Venise et mourir

les Chroniques de l'Apocalypse en PBMs...

Modérateurs : Ethaniael, Dhark

[Giggle]Voir Venise et mourir

Message par Dhark » 09 Déc 2005 17:02

Comme tu joues plus vite que les autres, je te propose un petit thread annexe qui portera sur ta période d'incarnation venitienne au XIXe siècle. Si tu as dores et déjà des idées précises sur ta situation dans cette période d'incarnation mets les ici, j'essairai de te faire un petit scenar annexe personnalisé.
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Message par Giggle » 10 Déc 2005 04:48

Je songeais justement à un récit sur Venise mais ma connaissance des détails de ce qui a bien pu se passer là bas son encore plus flous que pour la période égyptienne.
Donc tout ça est un peu en gestation pour le moment.
Je vais mourir, je vais mourir.
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Message par Dhark » 12 Déc 2005 15:11

Je te propose de commencer au commencement. Ca te va ?
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Message par Giggle » 12 Déc 2005 17:22

en gros, pour Venise, tout commence comme ça. Le reste est un peu flou


Le tintement d’une clochette sortit Totti de sa somnolence, deux clients entraient dans son magasin.
-Signore Baldoni, votre visite m’honore, s’exclama-t-il en se levant péniblement.
-Buongiorno Signore Totti, comment vous portez-vous ?
Frappé d’un embonpoint avancé, le Signore Totti semblait bien se porter.
Antiquaire et importateur de curiosités orientales de son état, Alphonso Totti, n’avait pas à se plaindre en effet, les affaires marchaient bien pour sa petite boutique de Venise. Et Baldoni était un de ses plus gros clients, un homme de qualité et de bon goût qui dépensait sans compter. Totti comptait bien mettre les petits plats dans les grands pour ce visiteur et l’homme qui l’accompagnait.
Baldoni souriait calmement face à l’empressement du marchand obèse qui ne tarda pas à commencer à lui parler des dernières breloques qui avaient échoué dans son magasin. Des marchands comme celui-ci, il en avait vu des milliers, phéniciens, romains, flammands, anglais... A chacune de ses incarnations, l’onirim avait croisé de nouveaux humains déployant plus d’ingéniosité à tenter de rouler leur semblable plutôt que d’ouvrir les yeux sur la réalité du monde qui les entourait.
Alors que Totti se lançait dans une tirade enflammée vantant la grâce d’une statuette indienne très quelconque, Baldoni se retourna vers son ami.
Ethaniael souriait doucement lui aussi, manifestement amusé par le manège du marchand.
Les deux onirims déambulèrent calmement dans la boutique, allant d’articles en articles au grès du discours de Totti. On trouvait dans la boutique des objets d’origines diverses, toutes garanties authentiques. Pour l’œil expert de Baldoni, la grande majorité de la marchandise de Totti n’était pas d’une grande qualité mais elle avait le mérite de sortir du lot et on y faisait parfois des trouvailles. En compagnie d’Ethaniael, il comptait bien trouver quelque chose à offrir pour la réception à laquelle tout deux étaient conviés le soir même.
Les yeux de Baldoni s’attardèrent sur une paire de longs sabres remisée dans un coin. Totti s’en rendit compte immédiatement et sauta sur l’occasion.
-Vous avez remarqué mes nouveaux joyaux Signore, deux magnifiques sabres provenant du Japon, ils sont autant des armes de guerre que des marques d’honneur et…
Le marchand leur tendit les sabres tout en vantant la finesse des décorations qui ornaient les gardes et les fourreaux.
Les deux onirim jetèrent un coup d’œil distrait sur les armes sans y porter plus d’attention. Seule une impression désagréable poussa Ethaniael à leur porter un peu plus d’intérêt.
-Le grand sabre est un katana, le petit est un wakizashi, poursuivit le marchand voyant l’intérêt suscité par ses articles, cette paire est indissociable car ils furent forgés ensembles. Ils ont leur propre histoire, le grand symbolise la terre et la mort tandis que le petit symbolise le ciel et la vie. J’estime qu’ils doivent dater du XVeme ou XVIeme siècle et….
Baldoni ne comprenait pas ce qui pouvait ainsi retenir d’attention de son ami. Il n’avait rien vu d’exceptionnel et il se voyait mal offrir une paire de sabres à la maîtresse de soirée. Un simple coup d’œil d’Ethaniael suffit.
-Ho, mon chère Totti, fit Baldoni en avisant une porcelaine à l’opposée du magasin, vous vouliez me cacher cette merveille ?
Le marchand détourna son attention des sabres et s’empressa de commencer la description du vase chinois qu’avait désigné Baldoni. Ce dernier, tout en faisant mine d’écouter le marchand avec le plus grand intérêt, regarda Ethaniael détailler rapidement les sabres en vision-ka puis reprendre son regard habituel et lui faire signe.
Ces sabres sortaient de l’ordinaire.
Baldoni coupa Totti au milieu d’une tirade sur la finesse des porcelaines de l’époque Ming.
-Cette paire de sabre a retenue notre attention Signore Totti, nous vous la prenons.
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Message par Dhark » 13 Déc 2005 11:40

Douleur ... une éternité de douleur....
En cet espace, le temps ne compte pas, ne compte plus. Depuis longtemps Nepherkaré s'est habitué au minuscule espace de sa prison ... cette cavité emplie d'un liquide grisâtre, dans lequels flottent de fines particules grises, des terres rares. Et au milieu de celà, ce morceau de chair préservé de la putréfaction: un doigt humain qui git. Répugnant à regarder, encore plus répugnant à considérer au travers du filtre d'un esprit rationnel, pour autant que Népherkaré en dispose encore .... Répugnant car, dans les méandres qui parcourent ce fragment de chair, elle peut reconnaitre, de manière terriblement altérée, les traits de son propre métamorphe....

C'est en celà que sa condition est mille fois plus terrible que la stase : elle a pleinement conscience, à chaque instant, que ce doigt coupé est ce qui lui fait maintenant figure de simulacre, que les gesticulation oscènes qui animent parfois cet appendice de chair morte auquel s'accrochent encore des parcelles de ka soleil, sont les siens.

La situation de son pentacle n'est guère meilleure, son bel ordonnancement s'est dégradé avec une rapidité terrifiante, il se déforme au gré des mouvements des champs magiques autour d'elle, emplissant son essence de douleur, et son esprit des germes d'une folie qui ne cesse de croitre. Maintes fois, son essence lui a été arrachée, extirpée de son pentacle pour donner lieu à des effets magiques. Maintes fois elle a senti sa sapience utilisée à des fins qu'elle ne peut que deviner ... contre ses frères immortels probablement. Sa perception du monde extérieur se limite à des fragments mêlés de perception matérielle et de vision ka, au travers des parois translucides de son réceptacle, le pommeau de l'arme qui depuis plus de trois siècles lui sert de prison...
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Message par Dhark » 14 Déc 2005 11:42

Voila donc un petit apercu de la condition d'homoncule .... sympa n'est ce pas ? :wink:
L'étape suivante est logiquement ta sortie de cet état et ta réintégration d'un simulacre. On avait décidé quoi pour ton simulacre de cette époque ?
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Message par Giggle » 14 Déc 2005 14:06

On avait décidé rien du tout, tout ce que je sais sur la période de Venise, c'est ce qu'il y a d'écrit dans mon background.

Tu sortis de cette triste condition, à Venise au XiXe siècle. La ville était en proie à une agitation occulte sans précédent et voyait l’émergence des loges Carbonari. Les travaux des Adoptés de la Tempérance t’avaient soignée, mais se montrèrent impuissants à en faire autant pour ton compagnon. Tu te juras de trouver un remède pour le sortir du katana où il était prisonnier. Te plongeant dans les événements de Venise, tu rentras en contact avec les fidèles du Lion Vert. L’ancien monarque de Mohenjo-Daro voulait faire de ce lieu sa capitale occulte, et tu te joignis un moment au groupe de ses proches, dans lequel tu fis la connaissance d’Ethaniael, un elfe magicien avec lequel tu partageas un bon nombre d’affinités. Des luttes occultes difficilement compréhensibles ébranlèrent la ville, et celle-ci se retrouva prise dans des événements étranges orchestrés par un individu mystérieux, le Roi Carnaval, dont l’influence mit à mal les projets de concorde du Lion Vert. Alors que les combats occultes dégénéraient en assassinat mystérieux, tu décidas de fuir, de te retirer provisoirement du monde occulte pour reprendre tes quêtes introspectives, et d’aller visiter le Nouveau Monde dont tu avais entendu parler.


Je ne sais absolument rien d'autre sur Venise ni sur ce que j'y faisais à l'époque. Je ne sais rien non plus sur comment on sort d'un homoncule mais comme mon pentacle est en parfait état, j'ai associé ça avec une purge totale de Kaiba.
Je vais mourir, je vais mourir.
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