Rien ne change jamais. La vie est composée de cycles, qui ne cessent de se reproduire, et dans lesquels on erre sans y faire attention pour ne pas perdre la raison.
Joie et tristesse, bonheur et peine, un éternel recommencement qui jamais ne me laissera en paix. Les seuls changement en sont la durée : parfois quelques millénaires, parfois quelques minutes.
J'avais cru reprendre pied sur la réalité, reprendre mon chemin, mais à nouveau le destin s'était joué de moi. Alors que mon pentacle s'agitait comme jamais depuis les dernières horreurs que j'avais vécues, s'épanouissant dans les champs de Lune, alors que je sentais ce Soleil contre lequel je me réfugiais, je laissais la joie de revivre envahir mon pentacle.
Une existence de Déchu, mais une existence tout de même.
Et soudain, tout me fut retiré. Partis mes espoirs de vie, parties mes idées de chemin à suivre, parti tout espoir de le revoir à nouveau, rien d'autre que les ténèbres. Et le temps. Je pouvais sentir lentement s'égrainer les secondes, alors même qu'il me semblait être de retour en stase. Les secondes comme des gouttes d'eau, ainsi commençait ma nouvelle torture. Ma première réaction fut un certain abattement, un désespoir si profondément ancré en mon pentacle qu'il me fallut de nombreuses minutes pour m'en sortir. Tout venait de recommencer, le cruel cycle avait repris, et s'était achevé.
Je me reprenais au bout de ce temps. Et je commençais à réfléchir : je ne ressentais aucun champ, quel qu'il soit, ni ne ressentais les habituelles sensations que procuraient un simulacre.
S'agissait-il d'un rêve, ce dont les humains ne cessent de parler ? J'avais déjà voyagé dans les rêves des hommes, et ceci n'avait rien à voir. Le rêve d'un Déchu. Ou plutôt, son cauchemar. Allais-je revivre ce cycle , cette impression de 'retour', avant de sombrer à nouveau dans le néant ?
Je laissais s'enchainer les idées, de sombres manipulations des arcanes, à un effet secondaire de ma dernière mort, je passais tout en revue, ne rejetant rien, mais ne validant rien.
J'avais failli renaitre, mais au moment où j'allais m'accrocher au soleil, j'avais été... comment dire ? Soufflé. Une bougie que l'on éteint perçoit-elle le temps qui s'écoule ?
S'agissait-il d'une vengeance ? M'auraient-ils retrouvée ? Si seulement j'avais pu crier, il fallait que je fasse quelque chose. Sinon, seule la folie était au bout.
j'essaye tout ce qu'il est possible dessayer, de ressentir un akasha, de faire de la magie, tout, bien que je sache que ça a peu de chance de marcher. Tout ça pour analyser le plus possible mon état. Bref, expériences sur ma situation pour supporter le passage du temps. Si ça ne suffit pas, je penserais un poil à l'Agartha, ça m'a déjà occupé pas mal d'années, ça peut bien le faire un peu plus 
P.S.: oui, c'est au féminin, elle a surtout eu des simulacres féminins, et s'est attribué ce sexe sans y faire attention.